Au moins 570 millions d’enfants ne disposent pas de service d’eau potable de base à l'école, a averti le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans un nouveau rapport. "Si l'éducation est la clé pour aider les enfants à échapper à la pauvreté, l'accès à l'eau et à l'assainissement est essentiel pour aider les enfants à maximiser leur éducation en toute sécurité", a expliqué Kelly Ann Naylor, la cheffe de la section eau, assainissement et hygiène de l’UNICEF. "Ne pas en tenir compte, c'est négliger le bien-être et la santé des enfants", a alerté Mme Naylor.
Selon le nouveau rapport conjoint de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) intitulé Eau potable, assainissement et hygiène à l’école, une école primaire sur quatre ne dispose pas de service d'eau potable. Il en va de même pour une école secondaire sur six. Près de la moitié des écoles d’Afrique subsaharienne et plus du tiers des écoles des petits États insulaires en développement n'ont pas de service d’eau potable. Dans presque tous les pays qui ont fourni des données au rapport, les écoles rurales disposent de moins de services d'eau potable de base que les écoles urbaines. La présence d'eau potable, de toilettes et de savon pour se laver les mains dans les écoles apporte un environnement d'apprentissage sain pour les enfants, souligne l'UNICEF. Dans un tel environnement, les filles sont plus susceptibles de rester à l'école lorsqu'elles ont leurs règles. "Nous sommes cependant confrontés à une lutte difficile pour assurer que les fonds soient alloués de façon prioritaire à l’installation et l’entretien des services de base en eau, assainissement et hygiène dans toutes les écoles", a ajouté Mme Naylor. L’UNICEF a signalé que les enfants qui apprennent à connaître l’eau potable, l’assainissement et les habitudes d’hygiène à l’école peuvent renforcer les comportements positifs dans leurs foyers et leurs communautés. Cependant, des millions d’enfants se rendent chaque jour à l’école dans des environnements d’apprentissage peu sûrs, sans eau potable, sans toilettes adéquates et sans savon pour se laver les mains, a déploré l’agence onusienne.